إِنَّا لِلَّٰهِ وَإِنَّا إِلَيْهِ رَاجِعُونَ
Présenter des condoléances à quelqu’un, c’est le consoler, l’encourager à observer la patience et lui rappeler la récompense promise à celui qui s’en arme, c’est enfin prier pour le défunt et pour l’éprouvé. Il convient d’employer cette formule :
`aḍh-ḍhama l-Lâhou ‘ajrakoum wa ghafara limayyitikoum
qui veut dire: « que Dieu augmente votre récompense et qu’Il pardonne à votre mort »
Comment procéder ?
On le console par n’importe quelle formule appropriée qui aiderai à apaiser son cœur, s’exprimer en langue arabe n’est pas une obligation. La sincérité des paroles employées à l’égard de la famille du défunt est l’élément sur lequel il faut se concentrer.
Voici l’une des formules reçues du Prophète à propos de l’expression de condoléances: « certes, Allah reprend ce qu’Il a donné. Toute chose a un terme fixé par lui. Observe la patience pour complaire à Allah. »
Le rassemblement
Le rassemblement pour la présentation de condoléances consiste à ce que les membres de la famille d’un défunt se réunissent et s’installent dans un endroit déterminé vers lequel se dirigent ceux qui veulent leur présenter leurs condoléances.
N’est pas une obligation
Un tel rassemblement ne fut ordonné ni par le Prophète ni par l’un quelconque de ses compagnons. Il relève des innovations et s’avère contraire à l’enseignement transmis par les ancêtres pieux qui ne s’étaient jamais rassemblés pour recevoir des condoléances. L’imam Chafii dit : « Je réprouve la cérémonie funéraire qui aƫre une foule de gens même si personne ne pleure car le seul fait de se rassembler à cette occasion ravive la tristesse et occasionne une dépense à côté de ce qu’en dit la tradition. » (Al-Umm, 1/318).
C’est également l’avis adopté par Cheikh Ibn Outhyamine dans ses fatwas car il dit : « Concernant les membres de la famille du défunt, il n’est pas institué qu’ils se réunissent dans la maison mortuaire pour accueillir les gens venus présenter leurs condoléances, cette manière de faire étant considérée par des ancêtres pieux comme une sorte de lamentation. Ils doivent fermer la maison. Celui qui veut leur présenter ses condoléances peut les retrouver au marché ou à la mosquée.» Extrait de Madjmou al-fatawa (17/103).
Néanmoins, C’est une question qui suscitent une controverse pertinente au sein des ulémas
Une démarche tolérée
« Quant à la seconde tendance, elle ne voit aucun mal dans le fait de se rassembler et s’asseoir pour recevoir des condoléances, si le rassemblement n’est pas entaché d’actes condamnables et d’innovations et s’il ne ravive pas la tristesse et n’entraine pas une dépense (importante) pour la famille du défunt. C’est l’avis d’une partie des hanafites et des malikites et des hanbalites. » Voir al-Bahr ar-Raiq (2/207) ; Mawahib al-Djalil (2/230).
Il semble judicieux que chacun fasse appel à son bon sens et d’analyser la situation avant de se rendre chez une famille en deuil et surtout de savoir quand il faut prendre congé.
S’installer durant plusieurs heures, échanger sur des sujets divers et varier avec les personnes présentes dans l’assemblé, se restaurer et pleurer ne semble pas être d’une grande aide à la famille.
Des actions de soutien
Les familles ne sont pas supposées préparer un repas afin d’accueillir des personnes venues présenter leurs condoléances. Il s’agit la d’une charge mental supplémentaire. En outre il convient de préparer ce repas à l’attention de la famille afin de les soulager.
Certaines familles souhaitent se recueillir dans l’intimité, ne souhaitent pas partager leur tristesse et parfois elles n’osent pas en parler.
Les questions indiscrètes sur les causes du décès, la piété du défunt ou ses actions ne sont certainement pas des sujets à évoqués lorsque nous présentons nos condoléances.
Les familles attendent un soutiens moral, parfois logistique et non une charge ou une tristesse supplémentaire.
Allah sait mieux et Le rappel profite au croyant.